C’est rare que je regarde la télé québécoise, par manque de temps. Or, y’avait assez de buzz autour de la nouvelle série, Mirador, que j’ai décidé d’y donner une chance.
Le verdict ? Fade et invraisemblable.
Exemple d’invressemblance qui a fait lever mon sourcil : Messemble que quand le client de Mirador, le chanteur Sébastien, fait sa première sortie publique en faisant des doigts d’honneur et se montre les fesses à la caméra, sa carrière aurait du mourir drette là. Si on transpose la chose à la réalité, et qu’un artiste d’ici était pris dans la même situation, soupçonné d’avoir utilisé de la drogue du viol avec 2 filles et qu’il faisait sa première apparition publique en envoyant des « fuck-you » et un « moon », il se ferait lapider professionnellement parlant. Coupable ou non, c’est le genre d’attitude qui te tue une carrière en une photo et un clip de 15 secondes en boucles à LCN. Surtout quand t’es un teen idol.
En plus, le jeu de la plupart des acteurs est soit « off », soit faux.
Mais, David La Haye, malheureusement, personne qui était présent au visionnement ici n’a cru à son jeu. Les répliques en anglais à la « No way » et « In your dreams » collent au personnage, mais le delivery n’y est pas. Oui, le personnage est supposé être froid, amoral et bitch. Mais, ça sonne justement trop « lifeless » dans la bouche du comédien.
On aime Catherine Trudeau normalement, mais le rôle semble trop similaire à Lyne des Invincibles. Gilles Renaud, que l’on adore, notamment pour son rôle dans Gaz Bar Blues, est fade en tant que patriarche. Les répliques entre lui et David La Haye tombent souvent à plat.
De l’autre côté, Pascale Bussières et Patrick Labbé sont parfaits — ils redonnent un peu d’espoir pour le reste de la série.
Donc, les personnages sont forts, mais le jeu n’est pas à leur hauteur. Pourtant, le texte est intéressant, bien qu’il y ait quelques plot holes béants, et le concept d’explorer le monde des spin doctors a, évidemment, beaucoup de potentiel.
Mais, si y’a une chose qui est certaine, on a vraiment hâte que Marc Labrèche parodie le personnage de David La Haye. Parce que c’est certain que ça s’en vient.