Mouin, pas fort l’histoire de Claude Dubois qui se serait servi de son statut de « veudette » pour passer par la porte arrière d’une clinique et se faire vacciner avant tout le monde qui attendait en file.
Il aurait ainsi coupé une file de quelques heures. Sa défense ? Il aurait passé en avant de tout le monde parce qu’il avait un rendez-vous pour un vaccin en lien avec un voyage futur. Problème : le CSSS réfute cette allégation, sous le prétexte (très valide il me semble) qu’ils n’offrent pas ces vaccins pour voyageurs, et que c’est les cliniques privées qui les offrent !
Bon. C’est qui qui ment ? On ne peut le dire avec certitude, mais admettons que ça regarde pas fort bien pour Claude Dubois. Quelle mauvaise gestion de crise de sa part ! Pris en flagrant délit de vedettariat aigu, il tente d’amenuiser la chose et semble se mettre le pied dans la bouche jusqu’à l’aine.
Permettez-moi de faire un lien avec le cas de David Letterman. Il y a environ 2 mois, un individu au courant de certaines indiscrétions (de nature consensuelle) de la part de Letterman avec des employées de sexe féminin de son plateau de tournage a tenté de le faire chanter pour 2 millions $ contre son silence.
On s’entend, dans un pays puritain comme les États-Unis, l’infidélité est un acte très immoral, comme dans bien des sociétés d’ailleurs. Letterman aurait pu nier. Il aurait pu payer la somme (car il l’avait), mais il s’est servi de sa tribune pour avouer le tout et s’excuser. Le résultat ? Ses cotes d’écoutes ont grimpé en flèche, et près de 2 mois plus tard, plus personne ne parle de cette histoire. On ne pense même plus à lui comme étant « le gars qui a couché avec son staff ». On est à la case départ. Quand on pense à lui, on pense à David Letterman de The Late Show with David Letterman.
En gérant la crise avec honnêteté, Letterman a tiré son épingle du jeu avec la main haute. Dubois, qui, selon les apparences, nous ment en pleine face, aura bien de la difficulté à se remettre de cette erreur de jugement. Pas parce qu’il a fauté. Parce qu’après avoir fauté, il a tenté de camoufler l’affaire en nous montant un bateau duquel n’importe quel étudiant du secondaire aurait pu voir les fuites qui laissent passer l’eau en fouillant un petit peu.
Ce qu’on en retire ? L’honnêteté, l’authenticité et la transparence sont d’une importance capitale dans les communications lors des gestions de crises.
Les actes qui défient la moralité et l’éthique peuvent être pardonnés et même oubliés. Maintenant, quand on va penser à Claude Dubois, on va toujours se rappeler le chanteur qui s’est servi de son statut de vedette pour son gain personnel et qui aura menti à son public pour justifier son acte.